mercredi 22 février 2017

Ça bouge dans la « droite hors les murs ».

Lu dans Minute :
6a00d83451619c69e201b7c8d89c41970b-800wi.jpg"[...] Non seulement Philippe de Villiers, qui envisageait encore à l’automne dernier de se présenter à l’élection présidentielle malgré ses déclarations publiques assurant qu’il n’en ferait rien et qu’il en avait fini avec la politique, y a renoncé, mais la seule question qu’il se pose désormais est de savoir s’il se contentera de distiller des déclarations élogieuses à l’égard de Marine Le Pen ou s’il lui apportera carrément son soutien, en incitant tous ceux, et ils sont nombreux, qui accordent quelque crédit à sa parole à franchir le pas. L’attitude Philippe de Villiers à l’égard de Marine Le Pen, qui oscillait jusque-là entre hostilité et mépris, a commencé à basculer à la fin de l’année 2016. Début décembre, alors qu’ils n’avaient fait jusque-là que se croiser comme lors de la réception donnée aux Invalides pour les 50 ans de « Valeurs actuelles », Marine Le Pen et Philippe de Villiers se sont vus. Longuement. Et Villiers est sorti du repas très favorablement impressionné par la présidente du Front national, se disant persuadé, au-delà du numéro de charme, qu’elle avait l’étoffe d’un chef d’Etat.
L’autre message que Philippe de Villiers adresse a pour destinataire cette « droite hors les murs », qui, après la primaire de la droite, tendait une oreille de plus en plus attentive aux propos de François Fillon et avait même engagé, pour une partie d’entre elle, un mouvement en sa direction. Les révélations du « Canard enchaîné » ont douché une partie de ces ardeurs, et cette « droite hors les murs » est aujourd’hui profondément divisée entre ceux qui se sont mis au service de François Fillon – c’est par exemple le cas de l’ancien ministre de la Défense Charles Millon, cofondateur du mouvement L’Avant-Garde –, ceux qui se sentent trahis et errent tels des orphelins, et ceux qui se disent qu’après tout, Fillon s’étant révélé être ce qu’il est et les sondages étant ce qu’ils sont, il devient urgent de bien réfléchir… à ne pas insulter l’avenir.

C’est ainsi que Nicolas Dupont-Aignan lui même commence à douter de la pertinence de sa candidature [...]. Entre le discours public du candidat, qui se dit « indifférent » aux appels lancés par Marine Le Pen dont le programme « n’est pas assez sérieux », et ses propos privés, il y a désormais un gouffre. « On pourrait s’entendre… », a-t-il même lâché récemment, manifestement plus embêté par les modalités que par le principe. [...] 
Vendredi dernier, Nicolas Dupont-Aignan a eu une journée chargée. Il s’est d’abord rendu sur la tombe de Georges Clemenceau, qui se trouve à Mouchamps, en Vendée. Puis il a fait une halte aux Herbiers, toujours en Vendée, la ville de Véronique Besse, unique député du Mouvement pour la France, et, le soir, il a tenu une réunion publique aux Sables-d’Olonne, en Vendée encore, ville dirigée depuis 2014 par Didier Gallot, un ami de Patrick Buisson depuis leurs années estudiantines à Nanterre, à la fin des années 1960. Malgré cette journée bien remplie, de fins observateurs ont noté qu’il y avait eu un trou dans son emploi du temps. Suffisamment long pour lui permettre d’avoir un rendez-vous discret. Philippe de Villiers n’était pas dans les parages par hasard ? [...]"
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