mercredi 28 septembre 2016

Réalisme culturel : Pourquoi Robert Ménard a raison sur la question de la France blanche et chrétienne

Le maire de Béziers, Robert Ménard, a déclenché bien malgré lui une fausse “polémique” dont la presse d’état a le secret de l’orchestration. Interrogé sur LCI, l’élu a fait cette observation factuelle et parfaitement banale : “Être Français c’est aussi, comme le disait le général De Gaulle, être européen, blanc et catholique, bien sûr.”.
Le réalisme racial contre l’égalitarisme
Relevons que l’édile divers-droite a bien dit “aussi”, laissant entendre que ces qualités n’étaient pas exclusives. Cette phrase, qui se bornait a rappelé les origines ethniques et religieuses fondatrices de la France comme pays, a été présentée comme une atteinte intolérable à la pudibonderie raciale qui a cours dans les salons de la bonne bourgeoisie.
Si des agitateurs racistes noirs peuvent se déchaîner dans les rues de Beaumont-sur-Oise en se revendiquant expressément de leur appartenance raciale pour appeler à l’émeute contre les institutions – parce que “blanches” selon eux -, le seul fait de rappeler sa propre appartenance européenne est identifiée par le système comme un délit idéologique.
Cela témoigne de la peur de l’oligarchie de voir s’effondrer son système politico-idéologique, assis sur le diptyque “égalitarisme/universalisme”, sous la pression du mouvement d’émancipation – devrais-je dire de libération ? – européen. C’est-à-dire blanc.
L’explosion de la poudrière ethnique, raciale et religieuse qu’est devenue la France signifierait en effet la défaite historique du principe fondateur de la Révolution Française : l’égalité. Principe mythique duquel dégoulinent tous les prurits socialistes, marxistes, anarcho-nihilistes depuis si longtemps.
L’assignation culturelle et identitaire devenant le nouveau principe organisationnel du politique, le soleil se coucherait sur cette vieille lune et ses adeptes.
Louis Aliot contre Robert Ménard
Sur ces entrefaites, le Vice-président du Front National, Louis Aliot, a cru bon de réagir pour dénoncer les propos de Robert Ménard.

«Il est maire de Béziers. Je l’ai écouté et il a cité une autre phrase, du général de Gaulle. Moi je suis un peu en opposition avec ces phrases-là parce que la France ce n’est pas que ça», indique le vice-président du FN. «Lui qui est un enfant de l’empire, il devrait quand même, au-delà de la phrase raciste ou dans tous les cas racialiste du général de Gaulle, y ajouter ce que nous sommes. C’est-à-dire un pays avec des DOM-TOM, tout l’outre-mer qui est avec nous, les harkis… Tous ces gens-là font partie de la communauté nationale», poursuit Louis Aliot. Et le compagnon de Marine Le Pen de livrer sa propre vision de la France:«La France ce n’est pas une couleur de peau, c’est à la fois un état d’esprit, l’amour de son pays, et aussi la conscience que l’on est prêt à mourir pour elle. Je préfère, moi, des gens, même de couleur, et qui sont tombés pour la France ou qui tomberont si malheureusement il y avait une guerre, que des gens blancs qui n’ont que de la haine pour leur pays».
Ce commentaire apporte plusieurs observations. Balayons tout d’abord d’un revers de main les éternelles marges dont on se prévaut pour bâtir un système : le mirage des allogènes se portant au secours des Blancs égorgés par leurs congénères n’est pas à la veille de prendre corps.
Venons-en à l’essentiel. Louis Aliot ne laisse planer aucune ambiguïté. Il se dit “en opposition avec ces phrases-là”, c’est-à-dire celles traditionnellement attribuées au Général De Gaulle :
«Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées !»
Il est évident que Louis Aliot, familialement contaminé par le cosmopolitisme impérial de la Troisième République, applique un raisonnement déjà convaincu de sénilité il y a un demi-siècle comme le rappelait en des termes éclairants Charles De Gaulle.
Hélas, ce raisonnement repose sur l’idée fallacieuse que la guerre de décolonisation se poursuivrait dans les mêmes termes qu’hier et qu’elle devrait être remportée en Métropole, à défaut d’avoir été obtenue dans les colonies. Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, on ne voit pas comment ce qui a échoué hier, quand la France était incomparablement plus puissante et dominante, réussirait aujourd’hui. Surtout à l’heure où le réveil de l’islam touche la totalité de la planète et que la culture française a déjà progressivement disparu de territoires métropolitains entiers.
Cette nostalgie post-coloniale incapacitante empêche de raisonner en termes politiques, c’est-à-dire en termes concrets. Agitez une poignée d’îles lointaines avec émotion ou brandir le souvenir d’auxiliaires maghrébins de l’armée française pour traiter de la submersion migratoire actuelle de l’Hexagone – par des masses venues des quatre coins du tiers-monde ! – relève, convenons-en, de la mauvaise plaisanterie. Voire de l’autisme.
Sans surprise, ce nationalisme contractualiste hérité de la révolution française – “la France est un état d’esprit” – est déréalisant, abstrait, inopérant, idéaliste jusqu’à la niaiserie. Ce produit a dépassé sa date de péremption.
En réalité avec ce genre de discours, il n’est pas tant question de la France comme réalité charnelle – ethnique, raciale, spirituelle donc – mais comme simple vecteur d’une ambition idéologique. S’il n’est question que de loyauté vis-à-vis d’une “idée” et qu’il est entendu que les idées sont fluctuantes, rien ne distingue en pratique ce “nationalisme” désincarné du plus plat socialisme républicain.
L’enjeu ne tournerait qu’autour du paiement des impôts et de cours d’éducation civique. Or, il est évident que, dans tout le monde blanc, c’est la survie même de la race blanche et de sa culture qui en jeu. Le reste étant contingent.
L’enjeu : le monde blanc
Cette incapacité à admettre les limites de sa propre autorité sur la réalité est un piège mortel. Cette folie mégalomaniaque qui consiste à refuser de distinguer le “moi” de “l’autre” pour vouloir le réduire à soi et le façonner à son image est sourde d’erreurs et de réactions identitaires violentes par contrecoup.
Aucun volontarisme psychologique ne peut abolir les déterminismes ethniques, culturels, raciaux ou religieux. Peu importe l’intensité avec laquelle on agitera un drapeau tricolore, cela n’abolira jamais les différences de QI entre subsahariens et Français de souche.
A cet “internationalisme” du pauvre aux ambitions aussi grandiloquentes que loufoques, un retour à une plus saine réalité éviterait bien des déconvenues futures. De ce point de vue là, lorsque Robert Ménard indique que le mantra du “vivre ensemble” relève du “vaudou”, comment ne pas lui donner raison ? Les Blancs fuient les afro-musulmans en France – et en Europe de l’Ouest -, telle est la froide réalité.
Entamée avec Nadine Morano en septembre 2015, cette polémique n’a de cesse de devenir une question existentielle. Le choix, assez simple, se résume à deux alternatives : une poudrière ethnique tiers-mondisée coiffée d’une “république” de type libanaise aux accents cocardiers d’une part ou la défense farouche du monde blanc et européen, partout et tout le temps, sans regard pour les détails d’ordre géographique, d’autre part.
Entre le fétichisme et le réalisme, il va falloir que chacun choisisse.

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