mardi 27 septembre 2016

Forte hausse du chômage en août : pas de miracle pour Hollande !

Ces derniers mois, nous avons eu le droit plusieurs fois à des auto-congratulations venant du gouvernement Hollande-Valls sur les micro-baisses du chômage enregistré par les statistiques – baisses que le gouvernement cherche activement à « aider » en ne cherchant pas à améliorer la situation réelle des travailleurs mais l’indice statistique de mesure.
Eh bien là, ça va un peu compromettre leurs plans.
AFP :
Douche glacée pour le gouvernement : après des mois encourageants, le nombre de chômeurs en France a très fortement augmenté en août, grimpant de 50.200, une hausse que le ministère attribue en partie aux attentats de juillet, et espère passagère.
A fin août, 3,56 millions de demandeurs d’emploi sans activité étaient inscrits sur les listes de Pôle emploi, soit une hausse de 1,4% par rapport à juillet, inédite depuis janvier 2013 (hors « bug » SFR).
L’augmentation est similaire (+1,4%) en comptant l’Outre-mer, pour un total de 3,81 millions de chômeurs, et en incluant les demandeurs d’emploi ayant exercé une activité, à 5,52 millions en métropole et 5,82 millions en France entière.
[…]
La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a déploré un résultat « nettement moins favorable que ceux des mois précédents », alors que l’indicateur était reparti à la baisse en juillet.
Elle l’explique en partie par les « difficultés rencontrées dans certains secteurs d’activité particulièrement affectés par les attentats de juillet » à Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray.
[…]
La hausse d’août a, en outre, été « amplifiée » par un aléa statistique, le nombre « inhabituellement » bas des sorties de Pôle emploi pour défaut d’actualisation. A la fin de chaque mois, les demandeurs d’emploi sont tenus de déclarer leur situation à l’opérateur public, sous peine d’être désinscrits d’office : en août, 172.400 personnes ont quitté Pôle emploi pour ce motif, soit 58.900 de moins qu’en juillet.
« Défaut d’actualisation » ne veut pas dire « reprise d’emploi ». C’est parfois le cas, il y a aussi des décès et des passages à la retraite ; mais ça ne couvre pas tout. Il y a un nombre substantiel de personnes en âge et en capacité de travailler, qui ne suivent pas d’études, mais qui ne sont pas dénombrées dans ces chiffres officiels.
[…]
Mme El Khomri voit dans les chiffres d’août une « augmentation atypique » du chômage, « sans rapport avec l’évolution générale de la conjoncture ». Et le ministère espère « retrouver une tendance normale les mois prochains ».
Avant cette flambée, le chômage s’inscrivait en effet depuis le début de l’année sur une tendance à la baisse. Il avait atteint fin juillet son plus bas niveau depuis février 2015, dans un contexte où tous les autres indicateurs étaient dans le vert (créations d’emplois, taux de chômage de l’Insee, embauches…).
L’embellie constatée par Pôle emploi coïncidait toutefois avec la mise en place du plan de 500.000 formations supplémentaires ciblées sur les chômeurs les moins qualifiés et de longue durée. Or, en entrant en formation, les demandeurs d’emploi quittent les catégories A, B ou C de Pôle emploi, pour rejoindre la catégorie D, moins commentée.
Celle-ci a atteint un niveau record en août, à 325.200 personnes, alors qu’elle n’avait jamais dépassé les 287.000 avant cette année. Ses effectifs ont encore grossi de 5,3% le mois dernier.
Je suis positivement stupéfaite que l’AFP rapporte sans ambage cette tactique de manipulation. Selon les chiffres fournis, la haussse des chiffres du chômage aurait été de 66.000 personnes sans ces mesures de formation exceptionnelles.
Si ce gros raté de la très faible « inversion de la courbe du chômage » se confirme le mois prochain, François Hollande tentera-t-il malgré tout de se représenter, lui qui avance tous ses pions, on ne sais pas trop dans quel espoir, depuis de nombreuses semaines ?
Publié par 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire