« L'euro
survivra et l'Europe n'explosera pas », a déclaré jeudi à Montréal
l'ancien président français Nicolas Sarkozy, réaffirmant ainsi son
européisme lors d'une conférence payante devant environ 800
personnalités québécoises.
« L'Europe
étant un continent qui s'est entre-déchiré dans le passé, l'Union
européenne lui a apporté la paix », a-t-il expliqué en substance. Et
nous qui croyions bêtement que c’était la victoire de 1945 !
L'ancien
chef de l'État a ponctué son intervention de plusieurs formules chocs:
« L'Europe c'est la paix », « L'euro est le cœur de l'Europ », « Si
l'euro échoue, l'Europe explose ».
Ceux
qui, en toute sincérité, persistent à voir en cet homme des sentiments
véritablement nationaux en seront malheureusement et une nouvelle fois
pour leurs frais.
Interrogé,
à l'issue de l'exposé, sur les conséquences d'une éventuelle sortie
d'un pays de la zone euro, M. Sarkozy l'a jugée improbable, car elle ne
serait pas dans l'intérêt du ou des pays en question.
« Leur
dette est libellée en euros », donc la sortie de l'euro et la
dévaluation de la monnaie nationale qui devrait suivre, rendraient la
dette encore plus lourde, a-t-il expliqué.
Puis,
« si on laisse tomber un pays, les marchés se demanderont quel est le
suivant », a-t-il ajouté, avant de conclure: « l'euro est un tout,
l'Europe est un tout ».
M.
Sarkozy a évoqué aussi la "maladie" de la gouvernance étatique de
l'Europe, à savoir la nécessité d'avoir le consensus de 27 pays pour
prendre une décision.
« Faire
croire à 27 pays qu'ils ont tous les mêmes droits et les mêmes devoirs
est un mensonge », a-t-il asséné, avant d'affirmer que l'Allemagne et la
France « ont une responsabilité particulière car elles font 50% du
PIB » européen.
Quant
aux accords de libre-échange négociés entre l'UE d'une part, le Canada
--avec d'importantes difficultés de dernière minute-- et les États-Unis
d'autre part, l'ancien président français y croit, car tous ces pays
« font partie de la même famille ». Ce qui n'enlève rien, selon lui, au
besoin de développer les relations avec la Chine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire